Test de Porchet
Le Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement Rive Droite de la Dore s’est vu confier la compétence SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) des communes de Paslières, Noalhat et Dorat.
Lorsqu’un usager sollicite les conseils du SPANC pour l’installation d’une filière d’assainissement neuve sur une parcelle, les agents en charge du service conviennent systématiquement d’un rendez-vous sur site. Cette première visite leur permet d’échanger et de comprendre le projet de l’abonné ainsi que de découvrir toutes les contraintes techniques liées à l’installation d’une filière d’assainissement individuelle sur le terrain. Chaque projet est différent et chaque parcelle de terrain a ses spécificités.
Les agents du SPANC réalise régulièrement des tests de Porchet afin de mesurer l’aptitude d’un sol à l’assainissement autonome. Le test de Porchet (ou essai de Porchet) est un essai normalisé dont le principe est donné dans le Document Technique Unifié (DTU).
Il consiste à creuser un trou dans un sol, puis à le saturer d’eau pendant un certain temps.
On maintient ensuite un niveau d’eau constant dans ce trou (en continuant à y verser de l’eau) et on mesure le volume d’eau qui s’infiltre dans le sol, durant un temps donné.
Voici le protocole opératoire du test de Porchet :
– Il faut creuser un trou de 30 cm de diamètre (diamètre l) et de 70 cm profondeur. Cette profondeur de 70 cm est considérée comme la profondeur d’infiltration
dans le cas d’infiltration d’eaux usées par le sol (tranchées filtrantes ou lit d’épandage).
– Pendant une période de 4 heures, il faut maintenir, à l’aide d’un tuyau d’arrosage ou de
bonbonnes d’eau, un niveau d’eau de 25 cm au fond du trou (hauteur h). Cette opération permet de replacer le sol dans les conditions de saturation en eau telles qu’elles seraient observées lors du fonctionnement d’une installation d’assainissement.
– Au bout de ces 4 heures, il faut mesurer (à l’aide d’une bouteille d’eau graduée par exemple)
la quantité d’eau ajoutée pour maintenir le niveau d’eau constant de 25 cm au fond
du trou et ceci pendant une durée de 10 minutes.
La valeur du coefficient de perméabilité K est donnée par :
K (mm/h) = volume d’eau rajouté en 10 minutes (en litres) x 6 / surface mouillée (en m2).
Le calcul de la surface mouillée est donné par :
Sm (en m2) = l2 + (4 × l × h)
Si la valeur K (en mm/h) est comprise :
Entre 0 à 6 : le sol est imperméable.
Entre 6 et 10 : le sol est très peu perméable.
Entre 10 et 20 : le sol à une perméabilité médiocre.
Entre 20 et 50 : le sol est perméable.
Entre 50 et 500 : le sol est très perméable.
Exemple :
Avec h = 0,25 m ; l = 0,30 m ; volume d’eau rajouté en 10 min = 9 litres
Sm = (0.30X0.30) + (4X0.30X0.25)
Sm = 0.09 + 0.3
Sm = 0,39 m2
La surface mouillée représente 0.39 m2.
K (mm/h) = (9 X 6) / 0.39
K (mm/h) = 36 / 0.39
K (mm/h) = 92.31
Le sol est donc très perméable. La parcelle se prête donc à tous type d’assainissement non collectif.
Si toutes les conditions sont réunies, le service SPANC pourra donc proposer et valider l’installation de filières d’assainissement individuels « plus traditionnelles » telle que les tranchées filtrantes ou les filtres à sables non drainés.
Toutefois, le résultat de ce test ne représente qu’une valeur indicative de la capacité d’infiltration du sol tout au long de l’année. Une étude de sol réalisée par un bureau d’étude spécialisé en géologie et en assainissement non collectif permet apporter une garantie supplémentaire sur le bon fonctionnement du dispositif futur.